Procédures pour la création ou l’extension d’un établissement d’aquaculture marine à Madagascar

L’aquaculture marine est aujourd’hui un secteur stratégique au niveau mondial. Selon la FAO, plus de 50 % des produits de la mer consommés dans le monde proviennent déjà de l’aquaculture. Avec une demande mondiale croissante en poissons, crevettes, crabes et algues, l’aquaculture représente une opportunité économique majeure, notamment pour des pays côtiers comme Madagascar.

Dans la région de l’océan Indien, et particulièrement à Madagascar, la richesse des côtes et la biodiversité marine offrent un potentiel considérable pour développer des exploitations modernes, durables et compétitives.

1. Pourquoi investir dans l’aquaculture à Madagascar ?

  • Un marché mondial en pleine expansion : la consommation de produits halieutiques devrait atteindre 200 millions de tonnes d’ici 2030 (FAO).

  • Une demande régionale croissante : les pays de l’Afrique australe et de l’océan Indien importent encore une grande partie de leurs produits marins transformés.

  • Un potentiel local sous-exploité : Madagascar dispose de plus de 5 000 km de côtes et d’une biodiversité exceptionnelle. Pourtant, la filière aquacole reste encore embryonnaire par rapport à ses voisins (Maurice, Mozambique, Seychelles).

  • Des expériences déjà réussies : la crevetticulture à Madagascar a été un secteur phare dans les années 1990–2000, plaçant le pays parmi les principaux exportateurs africains. Certaines exploitations pilotes d’holothuries (concombres de mer) et de crabes de mangrove montrent aussi la faisabilité d’une aquaculture durable.

2. Cadre légal : deux étapes incontournables

La Loi n°2015-053 du 16 février 2016 portant Code de la pêche et de l’aquaculture fixe les démarches à suivre pour créer ou étendre un établissement aquacole :

Étape 1 : L’obtention de l’accord de principe

Le promoteur doit déposer un dossier auprès du Ministère chargé des Ressources Halieutiques comprenant :

  • Les informations sur l’entreprise et le projet (plans, devis, études techniques, coordonnées du site) ;

  • L’accord des collectivités locales et un rapport de consultation publique ;

  • L’avis technique de la direction régionale compétente ;

  • L’accord de principe du Ministère de l’Environnement et/ou des Domaines.

⚠️  Attention : l’accord de principe n’est pas une autorisation définitive. Il permet d’acquérir le site et de réaliser l’étude d’impact environnemental. Sa validité est de 12 mois, renouvelable une seule fois.

Étape 2 : L’obtention de l’autorisation définitive

Elle est délivrée par le Ministère chargé des Ressources Halieutiques, après dépôt d’un dossier contenant :

  • La demande officielle ;

  • L’accord de principe ;

  • L’autorisation d’acquisition du site ou un bail emphytéotique ;

  • Le permis environnemental (ONE/PREE) ;

  • Le cahier des charges.

3. Les enjeux pour les promoteurs

Suivre ces procédures garantit :

  • Une exploitation conforme aux normes environnementales, sanitaires et juridiques ;

  • L’adhésion des collectivités locales, facteur clé pour la durabilité du projet ;

  • La sécurisation foncière et environnementale du site, essentielle pour attirer des partenaires financiers.

4. Madagascar face à la demande mondiale

  • Les crevettes malgaches bénéficient déjà d’une reconnaissance internationale en termes de qualité.

  • Le développement d’autres filières comme les algues marines, les holothuries ou encore l’élevage de crabes pourrait générer de nouvelles chaînes de valeur, avec un fort potentiel d’exportation vers l’Asie et l’Europe.

  • Les opportunités incluent aussi le marché local : la consommation moyenne de poisson à Madagascar est de 8 à 10 kg par habitant/an, encore très en dessous de la moyenne mondiale (20 kg/habitant/an – FAO). L’aquaculture peut donc répondre à la fois à la sécurité alimentaire nationale et à la demande internationale.

Conclusion

Créer ou étendre un établissement d’aquaculture marine à Madagascar est une démarche encadrée mais accessible, offrant des perspectives économiques et sociales considérables. Avec une demande mondiale en forte croissance et un potentiel côtier exceptionnel, Madagascar peut redevenir un leader régional de l’aquaculture.

Chez KENTIA-DOMICILIATION sarl, nous accompagnons les investisseurs et promoteurs dans toutes leurs démarches administratives et juridiques : montage de dossier, obtention des accords, sécurisation foncière et suivi réglementaire.

Vous souhaitez lancer un projet aquacole à Madagascar ? Contactez notre équipe dès aujourd’hui pour bénéficier d’un accompagnement professionnel et sécuriser votre investissement.

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